Les Pathologies neurologiques, le point de vue du neurologue et de l’anesthésiste
Conférence accréditée par l'INAMI
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L
e Forum des Savoirs a été créé par l’asbl Les Amis de l’Université de Liège en 2019 afin de regrouper dans un même espace universitaire différents types d'exposés ouverts à tous...
Conférence de Dominique Dive et Vincent Bonhomme, ULiège
Dominique Dive: Progrès attendus en neurosciences cliniques
« Les prédictions sont toujours difficiles, surtout quand elles concernent le futur. » Niels Bohr.
Les progrès attendus en neurologie concernent les maladies dégénératives du système nerveux. Les maladies neurodégénératives sont des affections de prévalence très variable, d’origine génétique ou non, souvent accompagnées de l’accumulation de protéines dans le parenchyme nerveux. Les techniques d’imagerie et la détection de marqueurs biologiques dans le liquide céphalo-rachidien ou le plasma permettront donc d’identifier les individus à risque de développer la maladie, avant que celle-ci ne soit responsable de dégâts nerveux irrémédiables.
L’espoir de traitements efficaces contre ces maladies se renforce ces dernières années. Les atrophies spinales et les neuropathies amyloïdes sont maintenant traitées avec succès. D’autres thérapies géniques devraient voir le jour pour la maladie de Huntington et les autres maladies génétiques dues à des répétitions de triplets. Les premiers traitements de la maladie d’Alzheimer devraient voir le jour dans les 5 ans.
Vincent Bonhomme:
Anesthésie et système nerveux sont indissociables. L' anesthésie générale qui permet aux patients de tolérer des interventions douloureuses ou désagréables implique une altération réversible de la conscience, et en fonction des agents utilisés et de leur dose, de certains aspects spécifiques de celle-ci. Cette propriété unique de l'anesthésie a participé, grâce à l'utilisation des techniques d'imagerie fonctionnelle cérébrale, aux grands progrès réalisés ces dernières années dans la compréhension des mécanismes de la conscience humaine. Ces études fonctionnelles ont aussi permis de mieux comprendre comment les agents anesthésiques agissent sur le cerveau pour produire l'altération de la conscience. Malgré ces progrès importants, un pourcentage élevé des patients qui bénéficient d'une anesthésie générale continue de présenter des épisodes d'éveil accidentel en cours de procédure, avec possibilité pour eux de percevoir ce qui se passe autour d'eux, voire de ressentir de la douleur. Ces épisodes de conscience ne sont pas nécessairement suivis d'une mémorisation explicite de l'événement. Grâce aux progrès scientifiques, nous pouvons dès à présent entrevoir la possibilité de développer des appareils de surveillance spécifique, qui seront capables de détecter qu'un patient est soit totalement inconscient, soit capable de percevoir son environnement, soit simplement en train de rêver. Mais l'effet des agents anesthésiques sur le cerveau peut ne pas être que bénéfique. Un certain nombre de désordres cognitifs sont constatés chez certains patients en postopératoire, et l'anesthésie est probablement, entre autres, l'un des facteurs qui contribuent à leur survenue. Ces désordres cognitifs ont une durée variable. Des progrès substantiels dans la compréhension des mécanismes impliqués, mais aussi dans la détection des patients à risque de tels désordres, ainsi que dans la prévention de leur survenue ont été réalisés ces dernières années. Ce sont tous ces aspects que nous aborderons au cours de cet exposé.
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Contacts
Les Amis de l'Université de Liège asbl, +32 (0)4 366 52 87, reseau-amis@uliege.be
