Céline Parotte est maître de conférence et chargée de recherches FNRS à l'Université de Liège. Ses recherches portent sur la manière dont est géré et contrôlé le déclin banal des infrastructures nucléaires.

imageLarge

Politique publique & stratégie de gestion

Les articles primés se focalisent sur le nucléaire et la gestion des déchets hautement radioactifs. Céline Parotte interroge, de manière comparée, ce qui fonde la légitimité et la crédibilité d’une politique publique lorsque l’objet de la politique est particulièrement indésirable. Les innovations technologiques proposées pour répondre à ce défi sont porteuses d’incertitudes sociales, environnementales et techniques avec lesquelles l’ensemble de la société est forcée de composer.

Les travaux de C. Parotte mettent en évidence le fait que la manière de définir l’objet (est-ce un déchet ou une ressource ?), l’attitude du gestionnaire (adopte-t-il une attitude expérimentale ouverte ou fermée face à de nouvelles incertitudes ?) ou encore la manière d’inclure différents experts et publics durant plusieurs décennies et à différents moments clefs d’un processus modifient fondamentalement la teneur du projet, sa légitimité et la distribution des responsabilités des acteurs en présence.

Ces travaux sont d’abord et avant tout des publications à visée interdisciplinaire. Ils visent à analyser l’évolution des pratiques dans le temps, souvent de manière comparée, pour dépasser l’identification des discontinuités et mettre en évidence les continuités qui marquent les politiques publiques. L’identification de ces continuités permet de mieux comprendre et appréhender ce qui rend difficile l’établissement de nouvelles stratégies de gestion. Cette approche n’a pas qu’une utilité scientifique, elle constitue également une pertinence sociétale importante pour les décideurs - politiques et industriels - dans plusieurs secteurs engagés dans des transitions énergétiques, économiques et environnementales.

 

Sa vie de chercheuse

En un mot?

Sérendipité 

 

En un chiffre ?

2

...et plus : la recherche est assurément une affaire collective.
 

En un lieu ?

Ancré

La vie de chercheur qu’elle soit ici ou ailleurs est toujours située quelque part.

  

Retour sur son parcours

Durant ses études en sciences politiques, option administration publique, Céline Parotte est déjà sensibilisée à la recherche et décide, à l'issue de son master, d'entamer un doctorat au sein du Centre de recherches Spiral (Centre de recherche interdisciplinaire sur le risque et la gouvernance, les interactions entre science, technologie et société, l'administration et les politiques publiques, écologies et sociétés, et les développements méthodologiques qualitatifs).

En tant que doctorante puis postdoctorante à l’ULiège, elle a l’occasion d’effectuer plusieurs séjours scientifiques à l'étranger : en France (Université de Paris-Est), au Canada (Université de Laval), aux États-Unis (Université de Harvard) et en Autriche (Université de Vienne). Ses recherches l'amènent également à travailler à l’Université d’Anvers, principalement sur l’intégration des savoirs profanes et experts sur différents projets technologiques controversés (vote électronique, implantation d’éoliennes, déchets radioactifs, etc.).

Actuellement, elle est Maître de Conférence et chargée de recherches FNRS et s'intéresse à la manière dont est géré et contrôlé le déclin banal des infrastructures nucléaires.

Ses conseils aux (futur·e·s) docteur·e·s ?
  • Cultivez vos doutes et ses intuitions : ils ouvrent à de nouveaux questionnements et posent un autre regard sur votre objet de recherche favori !
  • Apprenez de vos "erreurs de parcours" : elles sont très riches d’enseignement !
  • Osez la rencontre : une personne de terrain passionnée par son travail, un chercheur tâtonnant comme vous à un colloque, une présentation de vos travaux chemin faisant, c’est toute la beauté d’un script non écrit à l’avance.
  

Ses projets pour l'avenir

Former les étudiant·e·s en sciences politiques au goût de la recherche, à la soif de rencontres d’autres disciplines, au respect des savoirs situés au sein et en dehors de l’Université et cultiver leur envie (déjà bien présente) de contribuer modestement au monde auquel ils appartiennent.

Partager cette page